Depuis novembre 2009, l’UNESCO a proclamé le 18 juillet comme étant la journée internationale Nelson Mandela. En ce jour qui correspond à sa date d’anniversaire, les citoyens du monde entier sont appelés à consacrer symboliquement soixante-sept minutes de leurs temps à une œuvre au service d’une collectivité publique. Ces minutes font référence aux soixante-sept années que Madiba* a vouées à sa lutte pour la justice sociale en Afrique du Sud 🇿🇦.
Avant de mettre les pieds au Cap, je savais qu’il y avait un jour consacré au premier président noir de la nation arc-en-ciel. Cependant, en toute honnêteté, je ne connaissais ni la date ni le but de cette journée 🙈. Pour moi, il s’agissait simplement d’un jour qui commémorait sa mémoire.
En échangeant avec certains sud-africains du Cap et à ma grande surprise, j’ai remarqué que les avis divergeaient au sujet de Mandela. Contrairement à ce que l’on pourrait penser à l’international, il ne fait pas l’unanimité en Afrique du Sud 😯. Ce qui revenait le plus souvent lorsque je demandais des explications, en particulier auprès de sud-africains noirs, c’était le mot trahison. Je pense que cela provient du fait qu’en dépit de l’abolition de l’apartheid (1992), leurs situations économiques n’aient pas tant évolué. Pour rappel, il s’agit d’un des pays les plus inégalitaires au monde. C’est pourquoi, compte tenu l’antipathie de certains vis-à-vis de Mandela, je ne pensais pas que les captoniens (je ne peux pas me prononcer pour les autres villes) auraient joué le jeu. Et bien, j’avais tort! 😎 Les rues étaient inondées de bénévoles. Il y avait également de nombreuses expositions dédiées à Madiba et surtout la question que beaucoup avaient à la bouche était alors, tu vas faire quoi aujourd’hui?
Même si ce n’est pas représentatif, pratiquement tout mon entourage (collègues, voisins et colocataires) a apporté sa pierre à l’édifice en distribuant des paniers repas ou en faisant du bénévolat auprès d’organisations qui viennent en aide aux plus démunis.
