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- 10 min. depuis le centre-ville
- zone non desservie
- 10 min. depuis le V&A Waterfront
Bo-Kaap ( au dessus du Cap en afrikaans) est le quartier malais de la ville du Cap. Son nom se réfère à sa situation sur les flancs de la montagne de Signal Hill. Au-delà d’être l’un des endroits les plus instagramable du Cap, c’est avant tout un lieu avec une forte identité 😎. C’est pourquoi, je vous propose de commencer cet article en retraçant son histoire.
Sous l’occupation néerlandaise, des malaisiens, indiens et indonésiens ont été déportés vers la ville du Cap. À leur arrivée, ces derniers – esclaves, étaient placés dans le township de Bo-Kaap. Aujourd’hui, leur descendants, appelés Malais du Cap, représentent la forte majorité des habitants du quartier coloré 🌈. Concernant la raison pour laquelle les maisons ont été peintes de couleurs vives, j’ai lu et entendu un tas de versions. Toutefois, il y en a deux qui revenaient souvent. La première serait que les maisons, initialement de couleurs blanches, aient été recouvertes de couleurs afin de célébrer l’abolition de l’esclavage. Quant à la seconde explication, les habitants auraient décidé de les repeindre un jour afin de célébrer une fête de l’Aid.
Actuellement, Bo-Kaap regroupe la communauté musulmane la plus importante du Cap. Suite à l’arrivée des Britanniques au 18ème siècle, les esclaves ont pu s’affranchir de certaines libertés dont le droit d’adhérer librement à une religion. Ainsi, cela a conduit à un retour à la source pour certains ou tout simplement à une conversion à l’islam pour d’autres.
Bien que tout soit fait pour maintenir cette identité, le quartier est victime de son succès et fait face depuis quelques années à un phénomène d’embourgeoisement. Devenu un lieu ultratouristique et également face à la pression municipale, de nombreuses familles sont en train de vendre ce qui est leur héritage, inquiétant d’autres que cela mène à la perte de la singularité de Bo-kaap.
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