Alors que j’arrivais à la moitié de mon échange universitaire à Tokyo, le bureau des relations internationales m’a transmis un mail. Il s’agissait d’une annonce de l’English Summer Camp à la recherche d’étudiants internationaux pour animer leurs prochaines colonies d’été. Une française qui enseigne l’anglais? Bizarre 🤔 mais c’est pourtant ce qui s’est passé
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English Summer Camp (ESC)
Créé il y a pratiquement 20 ans, cet organisme propose tout le long de l’année aux établissements scolaires japonais des séjours afin d’enseigner l’anglais à leurs élèves. Les séjours d’été sont d’une durée de 3 jours. Contrairement à certains pays où il est demandé un diplôme pour exercer le métier d’animateur, ces postes sont ouverts à n’importe qui et rémunérés 210 000 yen (soit environ 170€).
La sélection
Comme vous l’aurez imaginé, je n’étais pas la seule étudiante à vouloir participer à cette aventure. L’annonce ayant été envoyée à toutes les universités de Tokyo, il a fallu procéder à une sélection des futurs animateurs. C’est pourquoi, chaque participant devait présenter une International Culture Performance (une mise en scène culturelle), française dans mon cas, devant un jury. Ne voulant pas tomber dans les clichés et voulant enseigner quelque chose qui me ressemblait, j’ai trouvé à la dernière minute ce que j’allais présenter… la danse kuduro.

Je sais bien que c’est une danse d’origine angolaise 😌 et qu’il y a absolument rien de français au Kuduro
Vous vous souvenez de la chanson Dança Kuduro de Lucenzo? Et bien, je leur ai expliqué que cela avait été un hit en France et que de nombreux français dansaient du Kuduro dessus. C’est donc ainsi que j’ai obtenu mon ticket d’or
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Durant le séjour
Jour 1: Rencontre avec les membres du staff et les autres étudiants, originaires du Brésil, du Nigéria, d’Egypte, de Turquie, d’Indonésie, de Russie, d’Espagne, d’Inde, de Taiwan, du Bangladesh, du Ghana, du Vietnam, du Pakistan & de Mongolie 🌍.

Jour 2: C’est le jour J, je fais enfin la connaissance des cinq collégiens dont je vais être en charge et à qui je vais devoir apprendre à danser le kuduro.
J’ai toujours eu le contact facile avec les enfants sauf qu’ici, il s’agissait d’adolescents âgés de 13 à 14 ans. J’avais totalement oublié à quel point les échanges à cet âge pouvaient être compliqués 😅. Je ne vais pas mentir, ça n’a pas été sans difficultés puisqu’en plus de la barrière culturelle, j’ai du faire face à la barrière de langue. Le japonais que j’avais appris jusque là me permettait uniquement de me présenter et de commander à manger 😂… De leurs côtés, c’était pareil. Ils avaient plus ou moins commencer l’apprentissage de l’anglais un an plus tôt. Du coup, niveau communication c’était assez limité. Comme on dit, à chaque problème, sa solution. Dans mon cas, il s’agissait du langage des signes 🙃.

